Alep paysages

Atelier Lieux Et Paysages

Paysagistes

décor paysagé

Le Voyage d'ALEP


Les 14 étapes du voyage d’ALEP racontent la création d’un ensemble de paysages au service des visiteurs, des jardiniers, des amoureux des plantes et des amateurs de belles ou d’incroyables histoires. Cet ouvrage milite pour des projets de site, où l’énergie du paysagiste est là pour révéler/exhauster un paysage, provoquer des sensations, susciter la contemplation ou offrir le calme d’une ombre bienfaisante. Pour choisir les étapes du voyage, nous avons privilégié des sites dont la profondeur de leurs histoires, la capacité des lieux à créer un espace de découverte font écho avec les valeurs de l’atelier. Un projet est une réponse juste à la question posée et il s’agit pour nous de révéler, d’inventer, de prolonger l’histoire, de mettre en scène, de profiter du plaisir de la promenade. Ces différents sites sont aussi des paysages emblématiques dans le sens où ils appartiennent à une exception ou constituent une destination. C’est enfin grâce à la valeur de ses propriétaires et de ses gestionnaires qu’un projet de site vit bien, se développe, se transforme, grandit avec passion. Ces projets en témoignent. Celle ou celui qui nous accueille est un acteur du site : le chef jardinier, le gestionnaire, un visiteur passionné, un guide, le propriétaire, … Il, elle nous raconte à l’envie son ressenti, la vie du site, son évolution, ses réussites et les efforts à mener pour assurer sa pérennité.

 

Editeur: Archibooks 

Préface: Gilles Clément

Graphiste: Studio Hudson Catty

Intervention - Rencontres de la Fédération Française du Paysage


Intervention de Philippe Deliau dans le cadre des rencontres de la Fédération Française du Paysage.

« Du site au projet : scénographier le parcours »

Publication dans la revue Le Moniteur du 28 décembre 2018


Publication dans la revue Le Moniteur du 28 décembre 2018

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Paulilles, l'avenir d'une mémoire


Au pied des Albères, entre Argelès et Port-Bou, la côte se découpe en caps, anses, ports abrités des tempêtes, ensemble de reliefs à surprises, chacun masquant celui qui le suit ou le précède le long d’un parcours aux milles virages où le regard du voyageur se perd et s’émerveille, il est sur la côte Vermeille.

C’est là, dans un repli généreux de la montagne, que se tient Paulilles, entre Béar et Oullestreil, deux caps offerts à tous les vents.

Cet ancien site industriel, fondé par Alfred Nobel, a fabriqué de la dynamite de 1870 à 1984. Acquis par le Conservatoire du Littoral en 1998, sa réhabilitation a été portée par le Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales, avec la participation de l’Europe, de l’Etat et de la Région Occitanie. Le Conseil Départemental en assure aussi la gestion depuis 2008.

Grâce à cette renaissance, un patrimoine historique, social et paysager exceptionnel est partagé avec les anciens ouvriers, les familles, les écoles, les randonneurs, les naturalistes …

Avec cet ouvrage, le site de Paulilles fête ses dix ans, et explore son histoire et son avenir

Edition: Trabucaire 2018

Fondation Louis Vuitton


 

Collectif

L’esprit des lieux

Notre histoire commence au XVIIème siècle.
Il y a 300 ans, André Le Notre dessinait les Tuileries, Versailles et les Jardins de la Muette. Le Bois de Boulogne était une chasse royale, avec ses allées cavalières.
Cette forêt était plantée de grands chênes pédonculés ou sessiles. Leurs descendants, avec les pins noirs d’Autriche plantés au XIXème siècle, constituent notre matrice.
Les sujets exceptionnels de ce paysage originel ponctuent encore aujourd’hui l’avenue du Mahatma Gandhi et forment des bosquets denses dans toute la partie sud du Jardin d’Acclimatation.

Édition : Flammarion 2014

 

PLANS ET PLANTES

En 1855, le paysagiste Jean-Pierre Barillet-Deschamps, appelé de Bordeaux par Jean-Charles Alphand, ingénieur en chef au service des promenades de Paris, vient créer les plus beaux parcs de la capitale.
C’est la naissance de la promenade publique, des deux grands poumons verts de Paris, des parcs et jardins emblématiques de l’art des jardins du Second Empire que nous connaissons depuis notre enfance : Bois de Boulogne et de Vincennes, Parcs Monceau, Montsouris et des Buttes Chaumont, Parc Borely à Marseille, Le Rocher des Doms à Avignon,…. Ce patrimoine paysager se caractérise par un style bien particulier emprunté aux jardins anglais : une composition d’ensemble pittoresque, des allées courbes, des mouvements de sols permettant de former des creux et des belvédères, des rochers permettant de recréer des scènes de nature, … En comparaison avec les parcs et jardins anglais, Barillet-Deschamps, avec Alphand et Haussmann, développe une vision moins fétichiste de la nature. Les parcs et jardins de la ville de Paris sont dessinés pour mettre en scène des éléments d’architectures (kiosques, fontaines, pavillons, ponts,..). Des éléments de mobilier sont dessinés par l’architecte en chef Gabriel Davioud, et la première ligne de mobilier de jardin est créée pour l’« Empire ». C’est dans un contexte moderniste, où le politique va chercher à faire évoluer les modes de vies et le rapport entre les habitants et leur cité, que vont se créer le Bois de Boulogne et le Jardin d’Acclimatation.
La forêt de chênes se transforme en parc : des grands lacs sont creusés, des pins sont plantés, des cascades et des pavillons sont construits.
Les premières concessions apparaissent pour pouvoir diversifier les équipements ouverts au public.
La Société du Jardin Zoologique d’Acclimatation est constituée par de grands naturalistes. Jean-Pierre Barillet-Deschamps dessine un « parc d’exposition » qui s’organise autour d’une grande allée ovale – l’allée Alphand – sur près de 20 hectares. Au centre, une rivière alimente un lac. Sur les franges, une succession d’enclos et de bâtiments abritent des animaux du monde entier et des plantes exotiques.

Le Jardin d’Acclimatation est inauguré en 1860 par l’impératrice Eugénie, avec quelques éléments majeurs qui ont marqué l’histoire du lieu jusqu’à nos jours : le palmarium, la grande volière, l’aquarium tropical, la singerie, les grandes écuries et le rocher aux daims. Ces bijoux d’architecture, très innovants pour l’époque, ont été restaurés ou ont donné naissance à un nouvel édifice…. Après les guerres et avec l’évolution de la société, le Bois de Vincennes a accueilli des grands animaux et le Jardin d’Acclimatation est devenu un espace plus jardiné et plus ludique. La rivière enchantée, le petit train ou les miroirs déformants accueillent désormais les visiteurs depuis des générations. Avec l’arrivée de la Fondation Louis Vuitton, le site a été entièrement requalifié, pour revenir à l’esprit des lieux d’origine : un lieu de surprise, d’invention et d’émotion.

Architecture et Paysage

Le choix du Jardin d’Acclimatation pour accueillir une nouvelle œuvre de l’architecte Frank O.Gehry est une chance : le jardin onirique et pittoresque inspire une architecture organique et fantastique.
Travailler avec l’un des plus grands architectes du monde est une aventure extraordinaire. Paysagistes et architectes auront travaillé en connivence chacun dans leurs domaines et leur logique propre. Il y a d’une part une création ultra contemporaine et d’autre part un univers pittoresque chargé d’histoire. Le projet de paysage pour la Fondation ne devait pas accompagner le bâtiment mais bien redessiner une logique de parcours et un écrin en lien avec les différentes facettes de l’édifice. Les premières esquisses se sont davantage intéressées au grand paysage qu’aux interfaces avec le parapet, à une version « de loin » pour recréer un rapport entre les différents espaces du jardin autour du bâtiment. Le sujet principal étant l’architecture, il a fallu trouver un langage commun. Nous aimions cette architecture « déconstruite », cette façon de provoquer un paysage et de créer aussi un univers. Le propos n’était pas de développer un concept de jardin mais de profiter de la force prodigieuse de cette architecture pour prolonger l’histoire du site. La question de la mise en scène du bâtiment a été le point de départ des échanges menés en France avec l’équipe de Frank O.Gehry basée à Los Angeles. Pour établir une stratégie paysagère à la mesure de l’objet d’architecture, nous avons d’abord prolongé le parti-pris de l’architecte : un édifice émergeant d’une lisière entre un bois et un jardin, un bâtiment traversant, un bassin accompagnant l’édifice à l’image du grand lac et une végétation s’immisçant dans l’architecture, avec des jardins suspendus. Un jardin est avant tout un lieu de déambulation, un lieu de nature parcouru par des promenades privilégiant une manière de le découvrir, le traverser, de rencontrer ses ambiances et ressentir son atmosphère.
En suivant ou en prolongeant le dessin historique de Barillet-Deschamps, de nouveaux parcours sont créés pour favoriser une découverte cinétique du bâtiment : le visiteur doit appréhender la vision de « l’objet » comme une surprise dans des plans successifs et changeants au fur et à mesure qu’il traverse le jardin. Des grandes allées sinueuses sont dessinées pour relier les différentes entités, monter sur un promontoire, contourner un bosquet, voir à travers les arbres, créer une voûte sous laquelle émerge le bâtiment petit à petit.
Avec cette trame, les « pleins » et les « vides » se sont formés.
En écho à la Fondation, la grande clairière est devenue l’élément central, un vaste espace ouvert devant l’architecture, axé sur le pont traversant la rivière et non sur le bâti, qui se « déhanche » volontairement.
Autour du grand tapis d’herbe ondulant que des allées en creux cernent discrètement pour ne pas être perçues de loin, une série de « scènes de nature » apparaissent successivement : le boisement, le kiosque à musique, la rocaille, le rocher aux daims, le belvédère de Neuilly, la fontaine animée,… Chacune d’elles développe une ambiance paysagère, une façon de vivre l’espace et une mise en scène des différents éléments bâtis du jardin.

La mise en scène de la Fondation

Alors que la plupart des projets de Frank O.Gehry prennent place dans des univers urbains, l’architecture et le paysage sont au Bois de Boulogne intiment liés : les arbres sont souvent proches des voiles de verre qui habillent le bâtiment, ils s’y reflètent, ils investissent même l’intérieur et trouvent leur place sur les terrasses. Cette proximité bienveillante se lit depuis l’intérieur de la Fondation, lorsque l’on traverse le grand hall : le visiteur a toujours un arrière-plan arboré. A l’extérieur, les arrivées sur le bâtiment côté jardin s’organisent en plans successifs. Le promeneur arrivant des Sablons la remarque d’abord dans une perspective lointaine aux abords de la rivière enchantée, puis il s’en approche en traversant un boisement dense qui cadre son objectif jusqu’à l’entrée Gandhi. Il suit alors le tapis de pierre plongeant vers le pont qui annonce le bassin sur lequel se pose le bâtiment,… Dans l’approche par le Nord depuis la rivière, la découverte de la clairière s’opère d’abord par un pincement puis par une grande ouverture visuelle : le visiteur embrasse alors toute la façade Nord du bâtiment, seul point de vue où il est possible de voir l’ensemble de l’édifice ! En cheminant depuis l’entrée Neuilly (Ouest), le parcours d’approche quitte la grande allée pour monter vers le rocher aux daims. La Fondation apparaît alors comme un rideau qui se lève et le regard plonge vers les verrières en suspension. Depuis l’extérieur du Jardin d’Acclimatation, en empruntant l’avenue Gandhi, sinueuse, la Fondation apparaît soudainement, derrière le long parapet à la mesure du bassin.

Les jardins suspendus

Le projet de Frank O.Gehry a depuis l’origine prévu trois jardins en terrasse, à l’abri des voiles de verre ou à l’air libre.
Cette référence à l’ancien palmarium, au bâtiment refuge pour des plantes venues d’ailleurs, est une invitation au voyage. Dans ces trois jardins, le rapport à l’architecture fut notre guide : comment créer trois paysages en écho avec le bâtiment ? Le jardin Ouest se blottit contre un cube monumental supportant une fenêtre verticale ouverte sur une des salles d’exposition. Des érables et des cerisiers en cépées, très colorés à l’automne, encadrent l’émergence pour créer une voûte en ombre chinoise pour « la fenêtre » de la salle d’exposition. Le jardin sur la terrasse centrale est à l’air libre. Contre « l’iceberg », formant un long et large fût, des végétaux aux grandes feuilles découpées (Gunnera du Chili) viennent s’adosser contre les lames de ductal. Un chêne bambou persistant, avec des feuilles étroites et légères, pousse au centre de la composition et renvoie, aux forêts d’Asie où il est né. Le jardin sous la plus grande verrière abrite des fougères arborescentes originaires d’Australie. Elles sont de la même famille que celles plantées dans le palmarium il y a 150 ans, mais plus rustiques que ses aînées. Ce jardin aérien est tapissé de fougères basses et persistantes. Depuis chaque terrasse, les vues s’ouvrent sur le Jardin d’Acclimatation en contrebas, qui, vu de si haut ressemble à un décor de maquette. La canopée du Bois de Boulogne et les grands monuments de Paris apparaissent au loin. La Fondation, émergeant du bois devient un radeau des cimes…

Les jeux et les animaux

Le Jardin d’Acclimatation est un lieu atypique et original. Se mêlent jeux d’enfants, enclos pour animaux, théâtre, guignol, attractions, jardins vivriers et interventions artistiques.
Notre travail de refonte du lieu a surtout développé une identité paysagère pour les jeux et les enclos.
Les « Aventures Forestières » créent un univers forestier avec un parcours d’accrobranche pour les jeunes enfants. Les « îles » plantées comme des bosquets poussent entre les structures ludiques formées par des troncs écorcés et un parcours disloqué avec des jeux en chablis. Les bancs sont construits avec des plateaux et le sol est en copeaux de bois.
L’enclos des aurochs est une allégorie aux boisements mixtes caractéristiques des forêts dominants l’Europe boréale il y a 2000 ans.
Jules César décrit ses chasses aux aurochs dans la guerre des Gaules, les forêts sombres et les clairières où les bêtes se nourrissaient. Charlemagne offre au grand Vizir d’Istanbul, dans les Vosges, des chasses avant que ces animaux ne disparaissent de France ! Les aurochs du Jardin d’Acclimatation sont sur les pentes de la clairière du belvédère de Neuilly, baptisé « belvédère de l’Impératrice ». Au sommet, les vues s’ouvrent sur le grand paysage et sur « la proue » de la Fondation qui apparaît au lointain entre deux grands pins noirs.

Le Rocher aux daims retrouve son dessin d’origine avec au centre de l’enclos, une rocaille géante formant une grotte.
A ses pieds, des petits redans soutenus par des lignes de pierres dessinent des terrasses successives où les animaux peuvent se tenir confortablement et se faire admirer ! Autour de cette montagne imaginaire, moussue, une forêt sombre de pins forme un grand bosquet jusqu’à l’allée Alphand. Pour séparer les bêtes sauvages du public, un ah-ah en grés supporte une promenade autour de l’enclos qui devient un jardin ouvert sur l’extérieur. Une grande fontaine animée précède le bassin de la Fondation. Ce vaste plan d’eau « alimente » la grande cascade et le miroir d’eau au pied du bâtiment de Frank O.Gehry. Elle crée un premier plan sur lequel glisse le regard. L’eau disparaît ou apparaît soudainement, se nappe de brouillard ou bouillonne. Cet univers onirique, à l’image d’un jardin baroque, accueille le visiteur avant qu’il ne plonge dans les paysages intérieurs du musée.

Les plantes du jardin

A sa création, le Jardin d’Acclimatation était un parc marqué par la végétation du Bois de Boulogne. A certains endroits clefs seulement, des arbres exotiques venaient marquer un carrefour, guider une rivière, épouser un rocher, souligner les points hauts,… Nous avons gardé cette intention en mêlant les arbres originaires du bassin parisien aux arbres « exotiques » dont les sujets principaux sont déjà acclimatés depuis bien longtemps dans les parcs de la capitale (marronniers d’Asie, cerisiers du Japon, tulipiers de Virginie, pins noirs d’Autriche,…). Les arbres sont plantés en bosquets pour ménager de petites clairières (des chambres vertes pour les œuvres d’art) et en mélange pour créer des lisières mixtes. Tout est fait pour créer un équilibre entre le « construit » et l’aléatoire, comme un basculement entre l’ordre et le désordre. C’est l’effet d’ensemble qui doit faire sens et créer les continuités du scénario de visite. Sous les arbres, un cortège d’arbustes et de plantes tapissantes vient renforcer les lisières, accompagner les chemins creux ou assoir un ourlet le long des carrefours.
Entre les franges arborées et arbustives, l’herbe est semée pour créer des pelouses utilisées pour déambuler librement ou des prairies capables de fleurir chaque année. Cette partition va évoluer avec le temps, s’enrichir avec les semis spontanés, se mêler pour foisonner. Les dominantes vont se développer de façon aléatoire, les écrans s’épaissir et la tête des arbres se rejoindre.

Les sols et le mobilier

Le lien physique et charnel entre le bâtiment conçu par Frank Gehry et le jardin s’exprime jusque dans le dessin des sols foulés par les visiteurs. La Fondation vient s’arrimer au site avec ses deux parvis (côté Bois de Boulogne et côté Jardin d’Acclimatation), avec ses passerelles hautes et ses escaliers latéraux. Le sol de ces différents espaces est en pierres. A l’intérieur, comme tous les projets de l’architecte, les dalles sont grandes et posées en quinconce (le célèbre « Earthquake »).
Ce calepinage se transforme petit à petit et au fur et à mesure que l’on sort du bâtiment : les grandes dalles régulières et sciées se diffractent en petites pierres clivées avant de rejoindre les allées revêtues de sable stabilisé.
Ce dessin nous a permis de traiter le trottoir le long de l’avenue Gandhi, pour conserver un sol particulier, une transition douce entre la vocation naturaliste du Bois de Boulogne et l’architecture organique de la Fondation.
Le mobilier autour de la Fondation interprète de façon contemporaine le banc traditionnel du XIXème siècle. En étirant l’assise en bois pour épouser les courbes des nouvelles allées, les bancs du Jardin d’Acclimatation sont positionnés pour s’assoir et pour profiter des plus belles vues.

Palette végétale et vocabulaire paysager

Arbres
Acer campestre ou érable champêtre
Acer cappadocicum
Acer saccharinum ou érable argenté
Aesculus x carnea
Betula utilis ou bouleau de l’Hymalaya
Celtis australis
Fagus sylvatica ‘Purpurea’
Fraxinus excelsior ou frêne
Juglans nigra
Liquidambar styraciflua
Liriodendron tulipifera,
Pinus nigra ssp. austriaca
Pinus sylvestris ou pin sylvestre
Populus tremula ou peuplier tremble
Prunus padus ou merisier à grappes
Quercus cerris
Quercus petraea
Quercus rubra
Salix alba ou saule blanc
Sorbus torminalis
Tilia cordata
Tilia platyphyllos
Zelkowa carpinifolia
Arbustes
Abelia x grandiflora ‘Prostrata’
Agastache foeniculum
Andropogon ou Paille à balais
Aruncus dioïcus
Asplenium trichomanes
Astilbe x arendsii ‘Brautschleier’
Buxus sempervirens
Campanula lactiflora ‘Macrantha Alba’
Campanule à feuilles larges
Carex grayi ou Laîche massue
Carpinus betulus ou charme
Centranthus ruber
Choisya ternata
Clematis vitalba
Cornus alba ‘Elegantissima’
Cornus alba Ivory halo ‘Bailhalo’,
Cornus alba ‘Kesselringii’
Cornus Canadensis
Cornus rugosa
Cornus stolonifera ou cornouiller à bois jaune
Cortaderia selloana ou herbe de la pampa
Corylus avellana ou noisetier commun
Cotinus coggygria,
Dicentra spectabilis
Dryopteris filix mas ou fougère mâle
Equisetum hyemale ou Prêle d’hiver
Filipendula rubra
Filipendulina rubra
Gauras
Hebe brachysiphon
Hedera helix ‘Green Ripple’
Helianthus salicifolius
Helleborus argutifolius ou hellébore de Corse
Hippophae rhamnoides ou argousier
Hydrangea paniculata ‘Kyushu’
Hydrangea quercifolia ‘Snow Queen’
Ilex alaska ou houx
Ligustrum vulgare ou troëne
Lonicera pileata
Lunaria annua
Lythrum salicaria ou salicaire
Mahonia aquifolium ‘Apollo’
Miscanthus sinensis ‘Adagio’
Miscanthus sinensis ‘Gracillimus’
Miscanthus sinensis ‘Silberfeder’
Miscanthus sinensis ‘Variegatus’
Molinia caerulea ou molinie bleue
Osmanthus x burkwoodii
Pennisetum alopecuroides ‘Japonicum’
Pennisetum orientalis
Phalaris arundinacea ou baldingère faux-roseau
Polygonum (=Fallopia) aubertii (à conduire sur grillage)
Primula florindae
Prunus lusitanica ‘Angustifolia’
Rhamnus frangula ou bourdaine
Ribes sanguineum ‘King Edward VII’
Rosa canina
Salix purpurea ‘Nana’
Salix rosmarinifolia ou saule nain
Sambucus nigra ou sureau noir
Sarcoccoca ruscifolia
Saxifraga paniculata
Sedum album
Sedum reflexum
Solidago shortii
Sorbaria sorbifolia
Sorbus torminalis ou sorbier torminal
Spiraea prunifolia ‘Plena’
Stipa brachytricha
Stipa tenuifolia ou cheveux d’ange
Symphoricarpos x chenaultii
Syringa mycrophylla ‘Superba’
Viburnum opulus
Viburnum opulus ‘compactum’
Viburnum plicatum ‘Mariesii’
Viburnum plicatum ‘Shasta’
Viburnum tinus ‘Gwenllian’
Viburnum x burkwoodii
Viornes
Couvre-sols et vivaces
Aegopodium podagraria ‘Variegata’
Anemone sylvestris
Asplenium trichomanes
Bergenia cordifolia ou plante du savetier
Brunnera ou myosotis du Caucase
Buxus sempervirens
Carex grayi
Centranthus ruber
Epimedium x versicolor
Euphorbia amygdaloides ‘Purpurea’
Geraniums vivaces (plusieurs varietiés)
Hedera helix ‘Green Ripple’
Hedera helix ‘Hibernica’
Hedera helix ‘Little Diamond’
Helichtotricon sempervirens ‘Saphirsprudel’
Helleborus argutifolius
Helleborus purpurascens
Heracleum mantegazzianum ou berce du Caucase
Hypericum polyphyllum ou millepertuis nain
Hystrix patula
Imperata cylindrica ‘Red Baron’
Iris
Lamium maculatum ‘White Nancy’
Ligustrum vulgare ‘Lodense’
Liriope muscari ou lirispe
Lonicera pileata
Parthenocissus tricuspidata ou vigne vierge
Polygonum aubertii
Polypodium vulgare
Rosa canina
Rubus ou ronce ornementale
Salix purpurea ‘Nana’
Sarcoccoca ruscifolia ou sarcocoque à feuilles de fragon
Saxifraga paniculata
Sedum album
Sedum reflexum
Stipa tenuifolia
Symphoricarpos x chenaultii ‘Hancock’
Vinca acutiloba ou pervenche
Vinca major
Vinca minor
Sols
Rocher doré pour les parvis, le pont et le trottoir de l’avenue Gandhi
Enrobé grenat pour l’allée Alphand
Stabilisé sable ocre clair pour les allées secondaires
Pavés de grès diffractés pour les seuils des jardins
Pavés de grès rectangulaires pour les seuils des allées
Bordures de métal brut le long des espaces plantés ou semés
Mobilier
Métal thermolaqué couleur mars pour la serrurerie des bancs
Assise en chêne traité à l’huile de lin pour les assises et les lisses
Filets de mailles inox fixés sur poteaux métal pour les garde-corps devant les enclos des animaux (aurochs, lamas, daims)

Guide de visite du Domaine de Baudouvin


 

Collectif

La réhabilitation des jardins du Domaine de Baudouvin marque la volonté de protéger et de mettre en valeur un patrimoine culturel et historique de la Valette du Var. Au pied du Coudon, irrigué par les mines d’eau creusée dans la montagne, les jardins historiques (le labyrinthe et la « téso ») sont associés aux nouveaux jardins vivriers. Vous allez ainsi voyager dans les jardins potagers du monde, le potager provençal et le potager du futur présentant les cultures et les techniques en cours de développement…

Édition : Mairie de la Valette du Var 2009

Dans les vergers, associés aux agrumes adaptés à la culture en pleine terre en Provence, les « arbres solaires » produisent l’énergie nécessaire à l’éclairage de la grande calade centrale. De la grande pergola des potagers, vous pouvez découvrir les cultures associées au sec et la trilogie vigne-olivier-céréales qui occupent toute la partie basse du domaine. Suivez le chemin de l’eau, cherchez au sol les empreintes symbolisant les différents jardins qui vous guideront votre promenade, arrêtez vous quelques instants au bout de la « téso » et écoutez l’eau couler, étendez vous librement sur une chaise longue de la prairie fleurie, scrutez la mer à l’horizon, plongez dans l’ambiance subtropicale du jardin des feuillages, jouez avec la brume du verger solaire, asseyez vous devant le mur d’eau, rentrez en appétit avec le parcours des jardins potager et demandez au jardinier de vous trouver la rose de Berne,… Bonne visite !

Carnet de Mission. Restauration et valorisation du site de Paulilles


En venant de l’Est, il faut passer le verrou de Fort Salses, voir surgir le Canigou comme le Mont Parnasse, traverser la plaine et la Têt, monter les premiers reliefs de la côte Vermeille pour enfin, comme une récompense, passer un petit col et embrasser du regard l’anse de Paulilles.

Ce paysage viticole d’une grande aménité, est encore préservé: des vignes dessinées à la main sur les coteaux, des bosquets de pins, des ourlets de maquis, les cabanons des viticulteurs et des agouilles pour conduire l’eau jusqu’à la mer.

La cheminée de l’usine émerge du relief avec, en écho, la tour de la Madeloc sur la Crête et le phare du Cap Béar au large.

Au cœur d’un paysage de  maquette « cousu main », l’ancienne usine apparaît comme une oasis, une forêt de feuillus vert clair cernée par les chênes au feuilles persistantes.

Édition : Edition Doublevébé Récup 2008

Sentier d'interprétation de la Font de Mai


 

Collectif

Édition : Aubagne 2008

À Aubagne, la Font de Mai est un grand jardin. En haut, la ferme, assise sur ses restanques. Autour, la colline avec comme point de repère le sommet du Garlaban. Un sentier fait le tour de ce jardin : un jardin utile, de production, un lieu cultivé pour développer toutes les possibilités qu’offre la terre. Tout ne serait pas là sans l’eau, précieuse, puisée dans les puits, stockée dans les citernes. C’est la première halte lorsque les pas s’arrêtent devant la ferme. La promenade nous amène ensuite pour voir et comprendre ce que les sens ne donnent pas à lire immédiatement : Comment s’est formée la montagne ? Pourquoi certaines herbes poussent-elles ici ? Quelles étaient les cultures emblématiques du paysage ? Pourquoi utilise-t-on une calade pour fouler les épis de blé ? Quelle est donc cette ancienne excavation creusée dans la colline ? Pour prolonger le rêve, le sentier se perd ensuite vers les sommets. Au retour, la ferme nous attend pour mieux apprécier la vie ancestrale des lieux. Ce parcours met en scène ce que le site a fabriqué, les traces conservées au fil du temps et les cultures actuelles. C’est une vitrine des savoir-faire locaux, une expérience de visite qui, en associant composition paysagère et usages, met en scène un véritable tableau vivant et ouvre des perspectives pour demain.

 

Les carrières de Bibémus, un paysage inspiré


 

Philippe Deliau, Ninon Anger

Édition : Alep 2006

Jardins du littoral


 

Collectif

Édition : Actes Sud 2002

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